jeudi 24 décembre 2009

Voeux de Noël et pour 2010

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A l'occasion des Fêtes de fin d'année
et à l'approche de celle qui vient
j'adresse à ceux qui viennent ici me rendre visite
mes Meilleurs Voeux
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mardi 15 décembre 2009

Lectures-spectacles

Il va de soi qu’une lecture-spectacle n’a pas le même impact sur le public qu’un spectacle dans un théâtre à l’italienne, avec ses décors, le texte appris par cœur et une mise-en scène. Et pourtant… Il existe des lectures qui s’apparentent au spectacle, préparées de la même façon, répétées, mises en espace, avec des gestes appropriés au texte, mais pas trop, pour rendre lisible l’intention de l’auteur et la limpidité de l’action. Ces lectures, multipliées à notre époque, permettent une meilleure diffusion de textes inédits, parfois oubliés, ou bien faute d’avoir assez d’argent pour monter un spectacle, donnent un avant-goût de ce que la pièce peut avoir d’intéressant en soi. Il arrive que le public réagisse à ces manifestations de la même façon qu’au théâtre : jusqu’à quitter la salle ou bien applaudir à tout rompre.

Du 9 au 13 décembre, le Studio-Théâtre de La Comédie Française a proposé au public quelques jours de lecture de pièces d’auteurs contemporains. Dans le programme, il y avait une pièce espagnole de Juan Mayorga : Copito, ou Les derniers mots de Flocon de Neige, le singe blanc du zoo de Barcelone, une pièce autrichienne de Händl Klaus : Le charme obscur d’un continent, une pièce israélienne de Gilad Evron : Le Diable de Châtillon, une pièce de Biljana Srbijanovic : Barbelo, à propos d’enfants et de chien, et une pièce écossaise de David Greig : Le dernier message du cosmonaute à la femme qu’il aima un jour dans l’ex-Union soviétique. Suite à un vote interne des spectateurs engagés, une pièce a été choisie, qui sera produite au théâtre : Barbelo, à propos d’enfants et de chien, que j’ai beaucoup aimée.

Voici ce qu’en disait le programme élaboré par le Bureau des lecteurs du Studio-Théâtre de la Comédie Française : « Dans une Serbie en transition – un trou quelque part en bas de l’Europe, une femme se suicide, laissant un enfant gros, Zoran, et un mari, Marko, déjà remarié. Zoran essaie (ou refuse) de comprendre, interroge en vain son père entièrement absorbé par d’obscures fonctions ministérielles, et mange comme quatre. Il passe beaucoup de temps avec Milena, sa belle-mère, une femme infantile, obsédée par l’image de sa propre mère, et qui ne sait comment répondre aux avances de Dragan, le flic. Au cours de leurs promenades, Zoran et Milena croisent des chiens, des humains – comment faire la différence ? – et des morts, bien identifiables quant à eux. Trouveront-ils le chemin d’un bonheur, même fragile, sauront-ils réinventer leur vie, qui en a tant besoin, et la débarrasser de ses fantômes ? »

La vie des héros de cette pièce peu réjouissante laisse pourtant place à l’humour et à l’espoir. Le fait de comparer la vie des humains à celle des chiens, ainsi qu’une amusante description de leur maître (voire de leur maîtresse) débouchent sur une peinture très actuelle.

Les pièces ont été lues par des comédiens de la troupe de la Comédie Française, sous la direction d’Isabelle Gardien, Alain Lenglet, Françoise Petit et Laurent Muhleisen.