Les thèmes que cherche ZAPOLSKA, la dirigent vers le
Paris de travail, le Paris noir, avec ses cheminées d’usines, mais aussi vers
des endroits inondés de lumière où elle capte la beauté d’un spectacle sous les
spots des réflecteurs, (Les danses exotiques), ou cette autre beauté
du paysage qui s’étend devant ses yeux.
Lors de ses voyages et excursions hors de Paris, en
banlieue ou en Bretagne, ZAPOLSKA a l’occasion de découvrir et de transcrire
des rencontres avec des habitants du lieu : De Bretagne : Roscoff ou De
Bretagne : Huelgoat, ou encore Mie d'Aghonne. Ce sont des véritables petits tableaux qu’elle
peint.
On y trouve aussi bien la description très naturaliste
d’un événement que des entretiens avec des personnes qui marquent le monde culturel
et social parisien, tel un article : Chez SÉVERINE, cette journaliste qui avait travaillé avec son
compagnon Jules VALLÈS pour le journal Le
Cri du peuple. Dans son article qui lui est consacré,
ZAPOLSKA perçoit la thématique sociale et les préoccupations de cette femme
vis- à vis à des gens démunis qui viennent chez elle chercher un soutien.
Elle n’hésite pas à fréquenter des endroits mal famés.
Sa sensibilité voit la misère humaine, le dur labeur des hommes, tel que nous
le voyons dans son article Chez BRUANT où elle évoque ses chansons qui résument l’essentiel
de la condition humaine misérable.
ZAPOLSKA n’hésite pas écrire non plus à porter des
jugements francs, et à y ajouter son propre ressenti, notamment parce
qu'étrangère. Elle capte des moments et des bouts de conversations dialogués,
ou des mélodies, ce qu’elle a entendu et vu, étant témoin direct de ce qu’elle
perçoit. Cela donne à ses articles une valeur unique, même si son jugement
n’est pas toujours objectif, surtout au début de son séjour à Paris, où elle ne
possède pas encore une connaissance suffisante de la vie parisienne.
En choisissant le sujet d'un article, elle cherche à
le présenter sous un angle dramatique. Elle décrit le lieu, (le décor)
l’atmosphère ambiante, les émotions des gens, leurs réactions, leur
comportement. Elle transcrit parfois leur discours dialogué et les réactions de
ceux qui se trouvent à proximité de la scène décrite, puis y mêle sa propre réaction.
Elle y crée un mouvement dans ses articles, comme dans des pièces de théâtre en
miniature.