Une heure-et-demie durant, Isabelle de Botton sur la scène du Studio des Champs-Élysées : un spectacle étonnant. Isabelle, je la connais depuis plusieurs années. Elle a commencé par me réconcilier avec les Fables de La Fontaine. L’Opéra de la Bastille n’était pas encore érigé et, sur un terrain vague, dans des bâtiments qui depuis ont été démolis, elle assistait Hélène Hilly dans son cours d’art dramatique. Déjà exercice redoutable pour des Français, les Fables de La Fontaine paraissent un obstacle insurmontable pour les étrangers : d’abord les comprendre, articuler les vers, faire passer la philosophie de l’auteur. C’est bien pour cette raison que l’excellent professeur qu’est Jean-Laurent Cochet demande à chaque nouvel élève de lui dire un petit morceau d’une fable, pour apprécier à quel niveau il se situe.
Je m’en souviens : Isabelle m’a ainsi emmené pas à pas dans le labyrinthe du Loup et le Chien, pour que, peu à peu, l’esprit de La Fontaine m’apprivoise. Tout y est dans ces fables : l’élégance du siècle, la sagesse humaine, les vices de l’espèce humaine, beaucoup d’humour, la profondeur de réflexion sur notre condition. Un autre spectacle, celui de Fabrice Luchini – lui aussi formé par Jean-Laurent Cochet – est bâti sur ces mêmes Fables : une révélation pour le public parisien… Car si chaque spectateur croit les avoir étudiées pendant sa scolarité, c’est souvent seulement là qu’il les découvre.
Je m’en souviens : Isabelle m’a ainsi emmené pas à pas dans le labyrinthe du Loup et le Chien, pour que, peu à peu, l’esprit de La Fontaine m’apprivoise. Tout y est dans ces fables : l’élégance du siècle, la sagesse humaine, les vices de l’espèce humaine, beaucoup d’humour, la profondeur de réflexion sur notre condition. Un autre spectacle, celui de Fabrice Luchini – lui aussi formé par Jean-Laurent Cochet – est bâti sur ces mêmes Fables : une révélation pour le public parisien… Car si chaque spectateur croit les avoir étudiées pendant sa scolarité, c’est souvent seulement là qu’il les découvre.
Mon ami Paul a beaucoup apprécié Isabelle de Botton dans son Moïse, Dalida et moi (mise en scène : Michèle Bernier). Et moi, j’ai trouvé dans ce récit autobiographique des thèmes chers à mon cœur : la vie d’une personne avec une généalogie aux mosaïques étonnantes, pouvant évoquer Londres, la Suisse, Milan, la Grèce, accompagnant sa famille à la synagogue, parlant l’arabe… et qui vit désormais à Paris où elle exerce son métier de comédienne. Elle livre au public sa générosité naturelle, son espièglerie et son don d’observation venus depuis une très jeune enfance. Elle séduit par la maîtrise de son métier, par sa beauté et sa plénitude. Elle séduit par sa liberté.
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