Dans chaque artisan, il y a un artiste prêt à éclore. Avant que l’artisanat se transforme en art, la danse, l’instrument, la voix ont dû être travaillés pendant de longues heures d’application assidue. Il faut aimer ça disent ceux pour qui ce n’est pas du travail – avec La Cigale et la Fourmi en guise de référence. L’une travaille pour l’essentiel, l’autre pour l’éphémère, avec l’air de s’amuser, en chantant. Mais c’est pourtant du travail. Jean-Laurent Cochet, que j’ai eu pour professeur, rappelait à ses élèves d’art dramatique l’exemple de la danseuse qui doit faire chaque jours ses barres ou de la chanteuse, ses vocalises. Il devrait en être de même pour les comédiens, disait-il.
Une vocation, un don, ça se travaille – avant de devenir artiste, il faut entièrement se consacrer à sa discipline. S’il faut aimer ça, il faut aussi le poursuivre dans le temps car le moindre écart coute cher. Certains de mes camarades-acteurs se sont écartés de leur vocation et de cette rigueur. J’en connais qui ont sombré dans l’alcool. L’expérience sur scène fait, que l’on acquiert l’assurance et que l’on peaufine sa technique. Mais de longues heures de répétitions ont aussi précédé le moment où l’on apparaît au public.
Je suis ainsi admirative devant le travail des chanteurs à l’Opéra et celui des danseurs dans un ballet. Tout récemment, je suis allée voir Salomé de Richard Strauss à l’Opéra Bastille. La cantatrice, la soprano Camilla Nylund, une jeune Finlandaise, a tenu la scène pendant près de deux heures dans le rôle principal d’une Salomé un peu désinvolte, qui, en se dépouillant peu à peu de ses voiles danse et séduit le vieil Hérode – jusqu’à ce qu’il lui promette la tête de Jochanaan (saint Jean Baptiste).
Autre spectacle, un ballet au titre étincelant Joyaux, comme ses décors et costumes aux couleurs d’émeraudes, rubis et diamants de Christian Lacroix, triptyque d’après une chorégraphie datant de 1967 de George Balanchine, évolue sur la scène de l’Opéra Garnier avec une exactitude d’horloge, avec les danseurs et l’orchestre de l’Opéra de Paris, sur les musiques de Gabriel Fauré, d’Igor Stravinsky, de Piotr Ilyitch Tchaïkovski. Leur mouvement sur scène, synchronisé, romantique, ravit par sa légèreté et sa grâce. Séduit, le public applaudit. Combien d’heures de travail et d’exercices l'avaient-elles précédé ?
Une vocation, un don, ça se travaille – avant de devenir artiste, il faut entièrement se consacrer à sa discipline. S’il faut aimer ça, il faut aussi le poursuivre dans le temps car le moindre écart coute cher. Certains de mes camarades-acteurs se sont écartés de leur vocation et de cette rigueur. J’en connais qui ont sombré dans l’alcool. L’expérience sur scène fait, que l’on acquiert l’assurance et que l’on peaufine sa technique. Mais de longues heures de répétitions ont aussi précédé le moment où l’on apparaît au public.
Je suis ainsi admirative devant le travail des chanteurs à l’Opéra et celui des danseurs dans un ballet. Tout récemment, je suis allée voir Salomé de Richard Strauss à l’Opéra Bastille. La cantatrice, la soprano Camilla Nylund, une jeune Finlandaise, a tenu la scène pendant près de deux heures dans le rôle principal d’une Salomé un peu désinvolte, qui, en se dépouillant peu à peu de ses voiles danse et séduit le vieil Hérode – jusqu’à ce qu’il lui promette la tête de Jochanaan (saint Jean Baptiste).
Autre spectacle, un ballet au titre étincelant Joyaux, comme ses décors et costumes aux couleurs d’émeraudes, rubis et diamants de Christian Lacroix, triptyque d’après une chorégraphie datant de 1967 de George Balanchine, évolue sur la scène de l’Opéra Garnier avec une exactitude d’horloge, avec les danseurs et l’orchestre de l’Opéra de Paris, sur les musiques de Gabriel Fauré, d’Igor Stravinsky, de Piotr Ilyitch Tchaïkovski. Leur mouvement sur scène, synchronisé, romantique, ravit par sa légèreté et sa grâce. Séduit, le public applaudit. Combien d’heures de travail et d’exercices l'avaient-elles précédé ?
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