lundi 28 septembre 2009

Les Femmes savantes au Théâtre 14

Ces jours derniers, j’ai eu le bonheur d’accueillir une de mes amies du Conservatoire de Varsovie, excellente actrice, professionnellement toujours très active. C’est la première fois qu’elle venait à Paris.

J’ai souhaité qu’elle puisse assister à un spectacle de bonne qualité en allant voir Les Femmes savantes de Molière au Théâtre 14 – Jean-Marie Serreau, dans la mise en scène d’Arnaud Denis.

La maîtrise de la langue française de mon amie a ses limites. Et, avant de s’envoler de Varsovie, elle ne disposait que d’une traduction en polonais – Uczone białogłowy. D’accord avec mon projet, désireuse d’assister prochainement à Paris à un vrai spectacle en français, elle avait passé une partie de la nuit à en relire le texte et à s’imprégner de sa progression. Elle s’est néanmoins rendue au théâtre avec une certaine appréhension, craignant de ne pouvoir s’y repérer, ne pas y comprendre grand-chose et rester deux heures pour rien sur son siège.

Dès le lever du rideau et jusqu’à la fin, elle a été saisie par le jeu des comédiens, par la mise en scène et par le décor. Elle a été enchantée – une des premières à applaudir très chaleureusement. Sans bien sûr pouvoir apprécier toutes les nuances verbales, elle a saisi l’essentiel de ce qui transparaissait dans le jeu : elle a été conquise.

Entouré d’une jeune troupe dont il a formé la plupart des membres – y compris le metteur en scène qui tient également le rôle de Trissotin – mon ancien professeur, Jean-Laurent Cochet, joue celui de Philaminte, la mère des deux jeunes femmes, Henriette et Armande. Est-il besoin de souligner qu’un tel spectacle démontre de façon simple et grâce à un excellent travail à partir d’un texte qui n’a rien de mièvre, que l’on peut encore de nos jours émouvoir un public qui en gardera un souvenir durable ?

C’est parce que j’avais pu voir cette pièce quelques jours auparavant et que j’en avais été moi-même enchantée que j’ai senti qu’elle plairait à mon amie Jola. Je suis particulièrement heureuse qu’elle partage mes impressions – elle, ainsi que plusieurs de mes proches qui sont de la même opinion. Ne perdez pas de temps – allez-y – on joue ce spectacle jusqu’au 24 octobre !

2 commentaires:

Giao (GiaoRunning) a dit…

bonjour lisbeth, vous avez pris des cours chez le terrible Jean-laurent Cochet ?
Arnaud Denis est un surdoué et il nous donne à chaque fois une relecture passionnante des pièces qu'il met en scène : Les Revenants, L'Ingénu de Voltaire, Les Fourberies de Scapin et à présent Les Femmes Savantes.
J'ai lu plusieurs fois la pièce et c'est avec l'explication des Compagnons de la Chimère que j'en ai ressenti toutes les subtilités.
Leur jeu est fantastique et on goûte une douceur extrême à les voir évoluer dans un milieu aussi agréable !
merci et à bientôt,
giao
http://thegiao2001.typepad.fr/inzesentier/2009/09/les-femmes-savantes-theatre-14-jean-laurent-cochet-arnaud-denis-elisabeth-ventura-jonathan-bizet.html

Je retourne les voir pour ma part le 24 octobre et sans doute avant !

Lisbeth / Luna a dit…

Bonsoir Giao,

Merci pour votre commentaire. Oui, j'ai été élève de Jean-Laurent Cochet : je m'en félicite et je l'en remercie. L'exigence qu'il manifeste dans son enseignement théâtral a été pour moi égale à celle que j'ai connue au Conservatoire à Varsovie. J'y ai, de surcroît découvert le répertoire du théâtre français que je ne connaissais pas à ce niveau.

La mise en scène d'Arnaud Denis est très bonne : elle suggère par des gestes et des attitudes l'essentiel de la pièce et rend la lecture "moderne" et simple. Cela m'incite à m'informer davantage sur le travail de ce metteur-en-scène.

Merci encore et à bientôt...

Lisbeth / Luna.