David Nathanson , comédien et adaptateur joue le personnage de Max Schultz, « fils bâtard mais aryen pure souche, génocidaire nazi reconverti en Juif pour sauver sa peau. ». C’est ainsi que nous pouvons résumer rapidement la pièce jouée au Théâtre du Cabestan.
A travers le texte dense, cruel parfois, raconté et joué par un
seul acteur, se dessine toute une histoire du peuple Juif, ses errances, ses
coutumes, jusqu’à la Shoah et après le génocide.
La narration nous rappelle la présence de l’antisémitisme, la
haine vis-à-vis d’autrui provoquée par la différence, par l’envie et par la
jalousie.
L’humour, présent tout au long de la pièce, soutenu par la
performance de l’interprète, nous fait rentrer dans un monde oublié, où le
peuple Juif vivait dans différents pays, étroitement lié avec les habitants de
petits villages. La naissance de l’idéologie nazie a bouleversé la vie des
habitants et a provoqué un renversement de valeurs humaines. Un ami d’enfance
est devenu le bourreau d’une famille juive voisine.
Notons que c’est une pièce qui touche des problèmes
difficiles. Il n’est pas facile d’oublier des atrocités commises par des êtres
humains sur d’autres êtres humains. Ces blessures ouvertes cherchent à
s’apaiser. Une abondante littérature a vu le jour : je citerais notamment
des livres écrits par Frédéric Brun, Jean-Yves Potel, Anna Langfus et plusieurs
autres.
La mise en scène de Tatiana Werner est claire, bien menée.
Une musique qui puise dans le folklore juif et dans Silver Mount Zion, Di
Nigunim, soutient efficacement le récit mené avec brio par David Nathanson.
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