Dans la pure tradition de commedia dell’arte, la pièce
« Monsieur de Pourceaugnac » de Molière, présentée actuellement dans
le cadre du Festival Off au Théâtre Cabestan à Avignon par la Compagnie
« Burlesques associés », attire un public nombreux composé de petits
et de grands.
Des familles arrivent avec leurs enfants qui, des yeux brillants et non sans
rire, suivent les contorsions et les arabesques de Monsieur de Pourceaugnac
malmené par des personnages de la pièce. Ils se familiarisent vite avec
certains personnages, tendent leurs mains avec le désir de les toucher et de
leur parler.
Les comédiens ne sont pas insensibles à ces manifestations et
tissent un lien vivant avec leur public,
en se déplaçant, en quittant la scène et prenant le public à témoin.
Jouée avec aisance et un rythme qui s’accélère, la pièce se
déroule d’une manière habile et les comédiens chantent, se déguisent, font des
acrobaties.
Sur la scène, au fond, est accroché un drap blanc, comme cela
se pratiquait jadis dans des foires de villages, lorsque les saltimbanques
s’installaient pour jouer leurs pièces et improviser sur des canevas (et non
pas jouer sur un texte écrit) comme c’est l’usage dans la commedia dell’arte.
Ce drap fait l’office d’un mur derrière lequel les comédiens peuvent changer
leurs costumes et sortir de scène lorsque l’action l’exige. Certains comédiens
portent le masque de Zanni (c’est un masque de Serviteur) avec d’autres
accoutrements, pour devenir un autre personnage
Dans la pièce jouent quatre acteurs : Pauline Paolini,
Jean Hervé Appéré, Guillaume Collignon et Rémi Saintot. La musique, jouée sur
instruments baroques, est de Lully. Pauline Paolini nous enchante de sa belle voix soprano.
«
Monsieur de Pourceaugnac, un riche avocat Limousin, vient à Paris rencontrer sa
promise qui, comme de bien entendu, en aime un autre. Avec l’aide d’un fourbe
napolitain, les amoureux vont construire une farce monstrueuse pour dissuader
ce provincial arrogant de faire affaire. Tous les coups sont permis et le
pauvre farcé va subir lavements et clystères, être accusé de polygamie, devoir
s’enfuir, déguisé en femme à sa grande honte et pour le plaisir des
spectateurs ».
Une distraction pure en ce temps du Festival, où on vient
pour le soleil, pour les vacances en famille et pour une rencontre inattendue
avec le monde du théâtre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire