dimanche 6 juillet 2014

Monsieur de Pourceaugnac de Molière



Dans la pure tradition de commedia dell’arte, la pièce « Monsieur de Pourceaugnac » de Molière, présentée actuellement dans le cadre du Festival Off au Théâtre Cabestan à Avignon par la Compagnie « Burlesques associés », attire un public nombreux composé de petits et de grands.

Des familles arrivent avec leurs  enfants qui, des yeux brillants et non sans rire, suivent les contorsions et les arabesques de Monsieur de Pourceaugnac malmené par des personnages de la pièce. Ils se familiarisent vite avec certains personnages, tendent leurs mains avec le désir de les toucher et de leur parler.

Les comédiens ne sont pas insensibles à ces manifestations et tissent un lien  vivant avec leur public, en se déplaçant, en quittant la scène et prenant le public à témoin.
Jouée avec aisance et un rythme qui s’accélère, la pièce se déroule d’une manière habile et les comédiens chantent, se déguisent, font des acrobaties.

Sur la scène, au fond, est accroché un drap blanc, comme cela se pratiquait jadis dans des foires de villages, lorsque les saltimbanques s’installaient pour jouer leurs pièces et improviser sur des canevas (et non pas jouer sur un texte écrit) comme c’est l’usage dans la commedia dell’arte. Ce drap fait l’office d’un mur derrière lequel les comédiens peuvent changer leurs costumes et sortir de scène lorsque l’action l’exige. Certains comédiens portent le masque de Zanni (c’est un masque de Serviteur) avec d’autres accoutrements, pour devenir un autre personnage

Dans la pièce jouent quatre acteurs : Pauline Paolini, Jean Hervé Appéré, Guillaume Collignon et Rémi Saintot. La musique, jouée sur instruments baroques, est de Lully. Pauline Paolini  nous enchante de sa belle voix soprano.

«  Monsieur de Pourceaugnac, un riche avocat Limousin, vient à Paris rencontrer sa promise qui, comme de bien entendu, en aime un autre. Avec l’aide d’un fourbe napolitain, les amoureux vont construire une farce monstrueuse pour dissuader ce provincial arrogant de faire affaire. Tous les coups sont permis et le pauvre farcé va subir lavements et clystères, être accusé de polygamie, devoir s’enfuir, déguisé en femme à sa grande honte et pour le plaisir des spectateurs ».

Une distraction pure en ce temps du Festival, où on vient pour le soleil, pour les vacances en famille et pour une rencontre inattendue avec le monde du théâtre.


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