En décembre 1893, ZAPOLSKA répond à une lettre d’Adam
WISLICKI qui se plaint de ne plus être l’âme de Przegłąd
Tygodniowy (Revue hebdomadaire, dont il est le
Rédacteur). Elle lui annonce que ses liens avec la France sont en train de se
resserrer et que, probablement, elle ne reviendra jamais. Bien qu’elle ait
pensé revenir l’année précédente, les attaques dont elle a été objet en Pologne
de la part de PRUS et de ZALEWSKI à propos de ses traductions l’en ont
dissuadée.
Elle lui parle de Paul SÉRUSIER qu’elle a déjà évoqué
dans sa Lettre sur
la Bretagne qui avait paru dans Przegłąd
Tygodniowy.
SÉRUSIER a peint sur les murs de la salle à manger de
son appartement parisien :
C’est une nuit de pleine lune. On y distingue les
contours de rochers de granit, des arbres, des silhouettes de gens, des étangs.
Sur un des murs on voit un feu allumé, autour duquel danse une farandole de
Bretons. Comme c’est joli ! Je voudrais que vous le voyez . (…)
Par moments, je suis tentée de me marier pour ne pas
être obligée de travailler aussi durement. Puis je pense que je deviendrai alors
une prostituée légale… alors j’abandonne cette idée.
J’ai eu quelques candidats au mariage : un
Professeur de Cambridge, un Anglais – celui-là avait ses chances. Maintenant,
j’ai ce peintre Sérusier. Qui sait ce que je vais faire !
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